Agence de traduction
français–allemand

Lorsque l’on traduit un texte du français vers l’allemand, il est nécessaire de tenir compte du pays visé au sein de l’espace germanophone. En effet, en allemand, le choix des mots, le style, la grammaire et l’orthographe varient selon les pays, notamment entre l’Allemagne(DE), l’Autriche (AT) et la Suisse (CH). La réussite d’une traduction passe avant tout par la prise en compte de ces particularités.

Le choix de la terminologie et du style dépend du pays ciblé:

• Allemagne: en Allemagne, le Duden est l’ouvrage de référence pour l’orthographe. Dans les domaines comme l’administration, l’économie et la technique, on a tendance à privilégier un vocabulaire technique et standard avec un style direct et factuel.
• Suisse: la Suisse possède sa propre variante de l’allemand standard (Hochdeutsch) connue sous le nom de «Schweizer Hochdeutsch» (allemand standard suisse). Il se distingue par la présence d’helvétismes (p. ex. «Velo» au lieu de «Fahrrad» (bicyclette), «Spital» au lieu de «Krankenhaus» (hôpital)), mais aussi par des spécificités typographiques comme le remplacement du «ß» par «ss». Le ton employé pour s’adresser aux administrations reste réservé et poli.
• Autriche: en Autriche, on utilise l’allemand standard en y intégrant des expressions typiquement autrichiennes, en particulier dans la vie quotidienne, le droit, l’éducation et la gastronomie. Exemples: «Sessel» au lieu de «Stuhl» (chaise), «Paradeiser» au lieu de «Tomate» (tomate), «im Krankenstand sein» au lieu de «krankgemeldet sein» (être malade). La politesse est également de mise: il est courant d’employer un style indirect comme «Könnte ich bitte noch einen Kaffee haben?» («Pourrais-je avoir un autre café s’il-vous-plaît?»), alors qu’une demande formulée de façon directe peut rapidement passer pour un manque de politesse. L’usage des titres comme «Frau Professor» ou «Hofrat» reste très ancré. Il arrive aussi que les textes officiels suivent leur propres règles en matière de formulation.

Nos traductrices et traducteurs sont originaires des pays cibles et adaptent les textes aux usages locaux.

En fonction du pays cible, nous utilisons la typographie suisse ou celle en vigueur en Allemagne ou en Autriche.

• Espaces: en France, on insère une espace insécable avant et après les signes de ponctuation «:», «;», «!», «?» et avant et après les guillemets (« … ») (règle du «signe double, espace double»). Cette pratique n’est pas courante dans les pays germanophones.
• Guillemets: en allemand: „Beispielwort“ ou plus rare »Beispielwort«; en Autriche: »Beispielwort«; en Suisse: «Beispielwort».
• Eszett / double s:
  En Allemagne et en Autriche: utilisation du «ß», p. ex. «Straße» (rue), «heißen» (signifier). 
  En Suisse et au Liechtenstein: remplacement systématique par «ss», p. ex.: «Strasse», «heissen».
• Unités monétaires: 
  Suisse: CHF 1‘500.– (unité monétaire en premier, point décimal au lieu de la virgule, tiret pour «.–», apostrophe pour séparer les milliers). 
  Allemagne / Autriche / France: 1.500 € (unité monétaire en dernier, virgule décimale, point pour séparer les milliers). 

L’allemand paraît souvent plus synthétique, sans pour autant sacrifier une partie du message. Cela s’explique notamment par:

• un assemblage complexe de mots (mots composés): l’allemand permet de composer des mots comme «Sprachkursanbieter» (language course provider / prestataire de cours de langues), évitant ainsi le recours aux périphrases.
• un style concis: l’allemand est une langue directe, factuelle et structurée, notamment en ce qui concerne les textes spécialisés, techniques et administratifs.
• un penchant pour l’objectivité: les digressions ou les discours riches en métaphores ne sont pas de mise dans les pays germanophones.

Nos traductrices et traducteurs veillent à garantir la concision des textes, sans pour autant les raccourcir ou faire disparaître les nuances.